Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La petite vision d'Omar
La petite vision d'Omar
Publicité
Archives
21 décembre 2019

Grand-Bassam: en attendant l'écroulement définitif du patrimoine mondial 3ème partie: LA MAISON GANAMET

601487_4997487794095_1773339891_n

 

 

LA MAISON GANAMET

Elle est probablement le premier centre commercial de l’époque, calqué sur le style des galeries la Fayette. Elle abritait les plus belles pièces de l’époque : bijoux, textiles, cuire… bref pour être à la mode dans les années 20, il fallait passer par la maison Ganamet. Entre le syrien et le ghanéen qui en fut le constructeur la question demeure. Un fait est certain, les autochtones N’zima s’accordent tous pour affirmer qu’elle fut construite par le Ghanéen, avant d’être rachetée par le Syrien qui va modifier l’aspect et lui donner un air oriental.

Construit sur trois niveaux au début des années 20, la maison Ganamet était à l’origine la sœur jumelle de la maison de AKA Lambert de Grand-Lahou. Au rez-de-chaussée, nous avions l’ancienne première boutique avec sa dizaine de piliers toujours visibles.  Les portes en chênes importées ont été volées et ont surement fini dans les feux de bois des ménagères du quartier. La façade principale est source de confusion car on a en même temps des éléments de l’art africain, des éléments décoratifs européens et enfin des balustrades à l’oriental. Chacun des occupants a voulu apposer sa touche culturelle. A droite et à l’arrière, deux escaliers permettaient d’accéder aux niveaux supérieurs. Au premier étage, on observait un vaste balcon commun allant d’un bout à l’autre des ouvertures dirigée vers la maison Varlet, et vers le marché de Kpalèzo. Au dernier étage, à la place du balcon il y’avait une terrasse. Le tout était en béton armé, troisième style d’urbanisation de la ville. Aujourd’hui, la maison Ganamet est finie. Elle est en état de décomposition et de ruine très avancée. Même si certains curieux s’y hasardent, il est dangereux et même criminel de se retrouver en hauteur. Lors des inondations du dernier trimestre 2019, le niveau de l’eau y a atteint le maximum avec 1,10m, ce qui normalement doit avoir fragilisé les fondations. Malgré cette dangerosité et comme s’il s’agissait de maintenir le cap original du bâtiment, un homme, évidement N’zima y tient un commerce de kita, de bijoux…

Image 1 :  prise sur ARGT vers fin des années 70

Image 2 : il y’a trois ans

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité