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La petite vision d'Omar

La petite vision d'Omar
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11 février 2022

BIOGRAPHIE DU MOIS

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BIOGRAPHIE DU MOIS :

QUI EST LE COLONEL SYLLA BALADJI VAZOUMANA

Modeste parcours d’un humble serviteur de 1967-2022

« Ça n’a pas toujours été un fleuve tranquille sur un itinéraire linéaire, tellement les obstacles étaient nombreux et variés. Mais à force de croire et d’insister, « tout destin se réalisera » du général DIARRASSOUBA Bakary PCA de la MUDESTI me donne raison aujourd’hui.

 

Sylla Baladji Vazoumana né le 1er novembre 1967 à TIEME

 

Ecole primaire publique de TIEME

-         Septembre 1980 : admis en 6ème à l’EMPT de Bingerville

-         Juillet 1984, obtention du BEPC

-         Juillet 1987, obtention du BEP en électronique

-         Septembre 1987, engagement volontaire dans l’armée et mis à la disposition du 3ème Bataillon d’Infanterie de Bouaké pour le compte de l’ENSOA.

-         Février 1988, admis au titre de l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active (10ème promotion)

-         Février 1988-mars1989 Formation d’élèves sous-officier d’Active (10ème promotion)

-         Mars 1989, affecté au bataillon de commandement et services pour emploi à la Direction du Matériel (DIRMAT)

-         Juillet 1989 : affecté à l’ENSOA de Bouaké

-         Juillet 1991 :  stage de certificat de spécialité Numéro 2 option chiffre en transmissions

-         Décembre 1991 : Affecté au GMMG pour emploi aux services des transmissions.

-         Juillet 1994 : affecté aux services des transmissions du 3ème bataillon d’infanterie de Bouaké

-         Octobre 1994 : réaffecté au 2ème bataillon d’infanterie de Daloa

-         Septembre 1995-mars 1996 : Brevet d’Arme (BA1) numéro 1 à l’ENSOA de Bouaké.

-         Septembre 1997 : affecté à l’état-major de la 2ème région militaire de Daloa après plusieurs missions effectuées en zone opérationnelle ouest dans le secteur de Cavally

-         Aout 1999- mars2000 : stage de certification de technicien NR 1 en système d’exploitation option chiffre au GMMG.

-         Septembre 2000-Juillet 2002 : formation d’élève officier d’Active à l’EFA de Bouaké 33ème promotion

-         Juillet 2000 nommé sous-lieutenant.

-         Octobre 2004 nommé lieutenant

-         Novembre 2009 : nommé capitaine

-         Mai 2012, affecté aux services des essences.

-         Aout 2012, chef de bataillon

-         2013-2014 : cours d’officier d’administration des essences des armées à l’Ecole Supérieure d’Energie et de Pétrole (ESEP) d’Abidjan.

-         Novembre 2014-Juillet 2015 : 21ème cours d’Etat-major au premier bataillon de commandos et des parachutistes Akouedo.

-         Chef de service Etude et formation à la Sous-Direction des Essences des Armées (SDEA). Titulaire de 3 décorations :

 

DECORATION :

-         Médailles des Forces Armées (FACI)

-         Chevalier dans l’ordre national

-         Chevalier dans l’ordre du mérite ivoirien

 

Marié, père de trois enfants

 

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16 novembre 2020

LE SUCRE N'EST PAS RESPONSABLE DU DIABETE

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LE SUCRE N'EST PAS RESPONSABLE DU DIABETE.
journée mondiale du diabète.
Chaque 14 novembre je publie cette intervention du docteur Dominique Tuète au micro de Caroline Paré dans priorité santé (RFI) il y'a quelques années.
C’est un faux message que de faire penser que le sucre est responsable du diabète, non c’est d’abord une maladie héréditaire avec une mauvaise tolérance des excès de sucre, et un manque d’insuline, pour éviter donc çà, il faut essentiellement éviter de prendre du poids. Enfin l’une des causes, c’est l’ensemble des maladies liées au pancréas. Toutes les complications liées au pancréas favorisent le diabète chez un patient. Le sucre n’a jamais été l’élément majeur, des gens mangeront une tonne de sucre, tant qu’ils n’ont pas l’anomalie génétique... Par contre, lorsqu’on a l’anomalie héréditaire de fabrication d’insuline par le pancréas, lorsque vous avez un excès de poids, le pancréas se fatigue à essayer de maintenir un niveau de sucre normal.
Pourquoi alors quand on a le diabète il est déconseillé de consommer le sucre ?
Parce que le pancréas qui est chargé de réguler ne fonctionne plus.
Les autres causes :
Mauvaise règle hygiénique
Manque total d’exercice physique
Manque de restriction sur le plan alimentaire (des gens qui mangent tout)
Passionnés d’aliments riches en graisse.
Bref tous les comportements qui fatiguent le pancréas
enfin le vieillissement. le vieillissement n'est pas une cause, mais un facteur favorisant
Docteur Dominique Tuète au micro de Caroline Paré dans priorité Santé RFI
Hier, j’ai reproduit à cette même tribune l’interview accordée au Dr Tuète à RFI. A travers son intervention, il a indiqué clairement que le Sucre n’était pas RESPONSABLE du diabète. Le mot RESPONSABLE a été tellement bien choisi que nous n’avions plus eu rien à ajouter. Par contre des amis médecins, après avoir lu les commentaires m’ont interpellé sur le sens à accorder au mot sucre dans ma publication. Pour nous qui avons perdu des parents suite au diabète ou pour ceux qui en souffrent, le mot était à sa place. Malheureusement, le mot sucre a été interprété comme la poudre ou le petit carreau vendu au supermarché. Or il fallait comprendre plutôt l’index glycémique. L'index glycémique donne une indication sur la capacité d'un aliment à augmenter la glycémie, c'est-à-dire la concentration de glucose dans le sang. Le glucose étant ici le sucre.
L'index glycémique d'un aliment c’est-à-dire le taux de sucre de cet aliment se mesure par rapport à celui du glucose qui est de 100. Attention, un aliment très sucré ne signifie pas que son index glycémique est très élevé. L’index glycémique du pain blanc est de 95, alors que celui des dattes est de 70. L’index de la purée de pomme de terre est de 90, alors que celui du lait écrémé est de 35. L’index de la carotte cuite est de 90, celui de la carotte crue est de 20. Le riz 70, ananas 50. Celui de la bière est au-dessus de l’index du glucose lui-même c’est-à-dire 110.
Suite donc à la classification des aliments selon l’index, nous avons ceux qui sont à moins de 50, qui sont très conseillés car qualifiés d’aliments à glucides lents, et les autres de plus de 70 pour les aliments à glucides rapides, c’est ceux qui font monter rapidement le taux de sucre dans le sang. Le pain blanc, vous avez bien lu, le pain blanc contient plus de sucre que la carotte crue, les dattes, ou la mangue (50).
Pour en savoir plus je vous conseille Le Grand Livre de l'Alimentation, Edition Eyrolles 2014.
8 novembre 2020

CARMEN PEIRERA, première femme chef d’Etat en Afrique

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CARMEN PEIRERA, première femme chef d’Etat en Afrique

Carmen Pereira, ce nom, très peu en ont entendu parlé. Pourtant, il est celui d’une personne qui a été le point de départ d’une « émancipation » dans un monde dominé constamment par les hommes : la gestion au sommet de l’Etat en Afrique. Cette dame a été le premier chef d’Etat en Afrique. Ne pas confondre président de la république et chef de l’Etat, (les constitutionnalistes pourront nous aider à ce niveau). Comment nous en sommes arrivés là ?

Elle est au commencement née en 1936  et est la fille d’un avocat de son pays la Guinée Bissau. La guerre d’indépendance en gestation, elle s’approcha (à 26 ans) d’un certain Hamilcar Cabral contre les envahisseurs portugais.  En pleine guerre, Carmen habita brièvement au Sénégal avant de s’envoler pour l’URSS où elle prit des cours de médecine. A son retour au pays, elle exerça son métier, tout en ayant un œil sur la politique. C’est ainsi qu’elle deviendra député de région de Bissau au parlement Bissau Guinéen, puis ministre de la santé. Le 14 novembre 1980, João Bernardo Vieira reverse Cabral, IL s’en suivra alors la suspension de la constitution jusqu’en 1984. Cette année-là, Carmen était présidente de l’assemblée nationale. C’est à cette position, qu’elle devint, pendant trois jours, du 14 au 16 mai 1984, présidente du Conseil d’État (c’est-à-dire chef de l’Etat par intérim) jusqu’à la promulgation d’une nouvelle Constitution la même année. A rappeler qu’elle a été ministre de l’intérieur, de la santé et des affaires sociale. Elle a enfin été en charge de plusieurs départements au ministère de la femme et de l’enfant de son pays.

 

Carmen Pereira est décédée 4 juin 2016 à Bissau.

Sur cette photo, on la voit en compagnie de Francisca Pereira, la commissaire politique et représentante de la Guinée au sein de l'Organisation panafricaine des femmes et à l’extrême droite Ernestina Sila infirmière et guerriéro Bissau-Guinéenne.  

17 janvier 2020

René CAILLIE, de Mauzé-sur-le-Mignon à Samatiguila en passant par Minignan ( 1ere partie)

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René Caillé, au sujet de cet homme, nous savons très peu de chose. On sait qu’il était français, qu’il avait une passion, découvrir. Quitte à se déguiser, à braver le désert, et vivre à des années lumières des siens, se retrouver alors avec une plaie béante et une mâchoire pendante parmi les bambaras et les malinkés au nord de la cote d’ivoire de 1827 à 1828.

Caillié, c’est la vie d’un gamin d’une modeste famille. La mère avait souhaité se consacrer pleinement à l’éducation de son fils lorsque le père ivre qui venait de commettre un délit s’est retrouvé au bagne. Il n’aura d’ailleurs pas le temps de bien connaitre ses géniteurs car tous deux mourront alors qu’il n’avait pas 16 ans. La grande mère tentera alors de lui faire oublier le chagrin de l’orphelin en l’amenant auprès d’elle. Peine perdu, le garçon a déjà la tête à ses passions : le voyage, la conquête de l’inconnu.

Après avoir échoué une première fois de partir à 18 ans, il embarque 9 ans plus tard pour de bon, objectif, rejoindre Tombouctou, la ville dont les explorateurs parlaient avec passion et envie. Beaucoup de provisions, un peu de maquillage, l’apprentissage de l’arabe, initiation aux rites des musulmans, sans pour autant en être un, il décidera alors de ne répondre que d’une manière à tous ceux qui lui demanderont qui était : « je suis un jeune Egyptien désireux de regagner son pays ». Cette stratégie était d’autant plus juste que si les nègres islamisés le savaient chrétien, Adieu les rêves.

Dans l’objectif de rejoindre d’abord Kankan en Guinée, il s’associe à une caravane composée de trois mandingues, deux esclaves et quelques porteurs. Ils quitteront Boké le 19 avril 1827. Après avoir traversé Baléya, le fleuve Djoliba, Kouroussa, la rivière d’Yendan, il entre à Kankan le 17 juin 1827. L’après-midi de son arrivée, lorsqu’il fut présenté comme étant un Cherifou (descendant de la famille du prophète), la cour de son hôte fut envahie par une bonne partie de la population de la ville, venue chercher bénédiction auprès de « l’usurpateur ». Il consignera dans ses carnets de voyage une description de la région, les mœurs et us des habitants, et prendra le 16 juillet la direction du Ouassoulou.


Son guide précédent l’avait confié à des inconnus. Le risque ayant été pris, il ne lui restait qu’à se laisser emporter dans les bras de l’inconnu, du néant, de l’étrange. Ses pérégrinations le conduiront ensuite dans le pays de Kissi, Sansanding, puis le Fladougou. Il y fit une halte et plus par curiosité pour son teint que par charité, les populations lui offrirent un excellent soupé. Assis autour de Caillié et ses compagnons de voyages, ils l’admirèrent tout en prenant soins de le toucher pour connaitre la sensation que cela pouvait procurer. Pour accentuer leur curiosité, il sortit son parapluie. Les foulah s’attroupèrent alors autour de lui. « Ils ne pouvaient comprendre comment pouvait-on ouvrir et fermer ce machin à volonté, ceux qui avaient vu couraient avertir leur voisin. » le Ouassoulou était peuplé en majorité de peulh idolâtres. Ils sont moins cultivateurs et plus pasteurs. Le 23 juillet 1827, il quitte la région du Ouassoulou, direction Samatiguila. L’essentiel du trajet se fit dans la direction Sud-est pour se retrouver à Banankodo, un village du pays Folon ombragé de toute part par des bombax (fromagers), continuant la suite du trajet dans la boue, Caillé et son guide arrivèrent quelques minutes plus tard dans le campement de Yonmouso…

 

Après environ trois jours de marches, ponctués par quelques haltes, la caravane dans laquelle se trouvait Caillié arriva en pays Folon à Minignan, un village bambara (selon Caillié, sa case s’y trouve toujours) pouvant contenir 900 âmes. Ces populations avaient les mêmes vêtements que les peulhs du Ouassoulou et étaient « aussi sales qu’eux ». Il ira se reposer à Banankoro, un fromager situé à l’entrée du village. Plusieurs vieillards vinrent se regrouper autour de lui…


Les nègres de Minignan ont un teint presque semblable à celui des Foulahs du Ouassoulou, il en est de même pour leur tenue vestimentaire et degré de saleté, ils étaient cependant plus humains et plus doux que certains peuples rencontrés précédemment. Ils parlent tous le mandingue, et n’ont laissé transparaitre la pratique d’aucun culte religieux. Ils ne pouvaient se lasser de regarder l’explorateurs car ils n’hésitaient pas à affirmer que c’était leur première fois de voir un homme aussi blanc.

 

Le 26 juillet 1827, il fit cadeau à son hôte et quitta Minignan qui à cette époque était entouré d’une muraille de protection. Une foule de curieux l’accompagnèrent pendant 30mn. Ils passèrent par Nougouda, en allant au sud-ouest pour se retrouver dans le hameau de Tangouroman. Caillié n’eut pas le temps d’inscrire une description de la localité car son guide tenaient coute que coute à passer la nuit dans son pays. C’est ainsi qu’ils arrivèrent le lendemain à 9 heures dans un village doté de deux murailles, son nom Samatiguila. Ils allèrent directement chez l’imam qui les attendait depuis trois jours. Quand l’imam vit Caillié, « il le toucha, porta la main sur sa figure et sur sa poitrine ». Il exprima toute sa joie de recevoir chez lui un arabe en la personne de Caillié. Lors de la rencontre avec René Caillé, l’imam de Samatiguila était habillé comme un arabe et ses vêtements étaient de la plus grande propreté.

Le soir, sous une forte pluie, il se rendit à la mosquée, ce qui enchanta beaucoup les habitants du village. Le 30 juillet, une caravane de Sarakolé marchands d’esclaves arriva à Samatiguila. Ils avaient des esclaves acheté dans le Folon. « Samatiguila est beaucoup plus grand que Kankan mais très peu peuplé. Il est habité par des mandingues 100% musulmans. Ils n’ont d’activité que le commerce de colas qu’ils revendent à Djénné et troquent contre du sel. Le « ché » (karité) et le néré poussent partout. Samatiguila n’a pas de marché, le prix d’un esclave à samatiguila est de 30 briques de sel. Il pouvait aussi s’échanger contre un baril de poudre,8 masses de verroterie, ou un fusil.

Depuis son arrivée à Samatiguila, il n’avait cessé de pleuvoir. La fatigue, la pluie et les séquelles de toutes ces marches firent une plaie qui se développait au niveau de son pied gauche. Le 1er aout, sous une forte pluie, l’imam informa Caillié qu’il y aurait une opportunité de rejoindre Djenné, en passant par Tiémé d’où une caravane était en préparation. Par conséquent, il devait être sur le qui-vive. Le 2 aout 1827, René Caillié et son nouveau guide nommé Baba quittent Samatiguila pour Tiemé. Une douleur d’enfer de 5 mois de maladies l’attendait dans Tiémé, c’est alors qu’une magicienne du nom de Madion Bakayoko, en bonne samaritaine rentrera en action. Nous en parlerons demain

27 décembre 2019

Grand-Bassam: en attendant l'écroulement définitif du patrimoine mondial 5ème partie: L'HOPITAL

 

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L’hopital

Le tout premier hôpital a Grand-Bassam a été construit en 1905 au quartier France sur la route d’Azurretti. Contrairement au palais du gouverneur et au bureau des postes et douanes arrivés préfabriqués, l’hôpital était en maçonnerie de chaux et moellons issu de la colonie Cote d’Ivoire. Les galléries, la charpente et les poteaux étaient en bois et la couverture en tuile métallique. Ce premier bâtiment sera abandonné et remplacés en 1918 par le bâtiment que l’on peut voir aujourd’hui. Cet hôpital a servi pendant plusieurs années avant d’être lui aussi abandonné, pour redevenir un logement pour plusieurs familles. Après plusieurs années, l’Etat a récupéré le bâtiment, l’a restauré à l’identique pour finalement en faire le dispensaire urbain.

Il serait utile de rappeler qu’avant la construction du premier hôpital, il existait depuis 1901 à Grand Bassam, « une ambulance », c’est-à-dire une formation sanitaire de moyenne importance ou encore un hôpital en réduction. « L’ambulance » était dotée de 10 lits réservés uniquement aux européens et un pavillon annexe de 12 lits pour les autochtones. A partir de 1905, trois autres « ambulances » furent inaugurées, celle du chemin de fer à Abidjan, celles de Dabou et Lahou. Enfin, pour conclure, tous les médecins de cette époque étaient des médecins-militaires  

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24 décembre 2019

Grand-Bassam: en attendant l'écroulement définitif du patrimoine mondial 4ème partie: LA POSTE ET LA DOUANE

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La Poste et la Douane

La Poste et la Douane sont deux édifices qui ont été construits séparément sur une même parcelle bordant, du côté nord, le boulevard Treich-Laplène. Ils ont été réalisés en 1894 avec des éléments préfabriqués importés de France : structure porteuse métallique avec remplissage de briques hourdées à la chaux. La technologie est donc la même que celle du Palais du Gouverneur. Une photographie de 1895 montre clairement la véranda métallique sur de fines colonnettes métalliques et le lanterneau en toiture qui servait à évacuer l’air chaud. Le rez-de-chaussée servait de bureaux pour la poste et d’entrepôt pour la douane. L’étage était occupé par les logements des fonctionnaires préposés. Chaque bâtiment avait un escalier droit perpendiculaire à la façade principale qui permettait l’accès à la véranda du premier étage. A l’origine les toits étaient couverts de tôle. Au début du siècle, les galeries du rez-de-chaussée et de l’étage étaient en persiennes. Plus tard un bâtiment central de deux étages était construit pour assurer la liaison entre les deux édifices d’origine, les deux escaliers droits étant alors supprimés. Dans les années 1980, les deux bâtiments étaient en ruine. Ils ont été restaurés entre 1993 et 2002 et accueillent aujourd’hui la Maison du Patrimoine Culturel. A l’occasion de la restauration, les deux escaliers d’origine ont été reconstruits à l’identique.

21 décembre 2019

Grand-Bassam: en attendant l'écroulement définitif du patrimoine mondial 3ème partie: LA MAISON GANAMET

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LA MAISON GANAMET

Elle est probablement le premier centre commercial de l’époque, calqué sur le style des galeries la Fayette. Elle abritait les plus belles pièces de l’époque : bijoux, textiles, cuire… bref pour être à la mode dans les années 20, il fallait passer par la maison Ganamet. Entre le syrien et le ghanéen qui en fut le constructeur la question demeure. Un fait est certain, les autochtones N’zima s’accordent tous pour affirmer qu’elle fut construite par le Ghanéen, avant d’être rachetée par le Syrien qui va modifier l’aspect et lui donner un air oriental.

Construit sur trois niveaux au début des années 20, la maison Ganamet était à l’origine la sœur jumelle de la maison de AKA Lambert de Grand-Lahou. Au rez-de-chaussée, nous avions l’ancienne première boutique avec sa dizaine de piliers toujours visibles.  Les portes en chênes importées ont été volées et ont surement fini dans les feux de bois des ménagères du quartier. La façade principale est source de confusion car on a en même temps des éléments de l’art africain, des éléments décoratifs européens et enfin des balustrades à l’oriental. Chacun des occupants a voulu apposer sa touche culturelle. A droite et à l’arrière, deux escaliers permettaient d’accéder aux niveaux supérieurs. Au premier étage, on observait un vaste balcon commun allant d’un bout à l’autre des ouvertures dirigée vers la maison Varlet, et vers le marché de Kpalèzo. Au dernier étage, à la place du balcon il y’avait une terrasse. Le tout était en béton armé, troisième style d’urbanisation de la ville. Aujourd’hui, la maison Ganamet est finie. Elle est en état de décomposition et de ruine très avancée. Même si certains curieux s’y hasardent, il est dangereux et même criminel de se retrouver en hauteur. Lors des inondations du dernier trimestre 2019, le niveau de l’eau y a atteint le maximum avec 1,10m, ce qui normalement doit avoir fragilisé les fondations. Malgré cette dangerosité et comme s’il s’agissait de maintenir le cap original du bâtiment, un homme, évidement N’zima y tient un commerce de kita, de bijoux…

Image 1 :  prise sur ARGT vers fin des années 70

Image 2 : il y’a trois ans

 

20 décembre 2019

Grand-Bassam: en attendant l'écroulement définitif du patrimoine mondial 2nd partie: Le Palais de Justice

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LE PALAIS DE JUSTICE :

Construit en 1911, ce bâtiment situé boulevard Treich Laplène en face du palais du gouverneur,  abritait le tribunal de première instance. Il était le principal centre d’administration de la justice en Côte d’Ivoire.

EN 1954, les services judiciaires étant transférés à Abidjan, il fut désaffecté et laissé à l’abandon. Ses dimensions imposantes, sa colonnade d’aspect classique, le perron qui précède l’entrée devaient souligner l’importance et le pouvoir de la justice.il était le plus grand bâtiment du quartier France si l’on considère que les PTT étaient à l’origine deux constructions distinctes réunies par la suite. La maçonnerie est agglomérée de ciment et de chaux hydraulique ¾ ciment pour ¼ chaux.  Malheureusement, ce bâtiment exception qui était en grand danger est tombé totalement en ruine. La façade sud a connu de gros dégâts et l’armature de fer totalement rouillée. Le béton a éclaté causant des dégâts irréparables la restauration du bâtiment a été décidée. Elle nécessitera de gros travaux de réfection et sa construction partielle.     

19 décembre 2019

LE PALAIS DU GOUVERNEUR Grand-Bassam

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LE PALAIS DU GOUVERNEUR

Le palais du gouverneur de Bassam revêt un intérêt tout particulier, il fut en effet le siège du premier gouverneur de la colonie. Sa construction fut donc soignée, et reste exemplaire en manière de ventilation naturelle. D’après l’étude de B. Colette, (1) on peut supposer que ce bâtiment a été préfabriqué en France et inclus dans la fameuse livraison du 18 avril 1893 comprenant aussi des bâtiments destinés à Tabou, Sassandra, San Pedro. Cependant, sa structure et ses aménagements sont peu raffinés que ceux des autres maisons démontables. Il constituât un exemple particulièrement intéressant de climatisation par succion d’air au sol. Le plan est rectangulaire à quatre travées sur deux niveaux. Entouré d’une véranda l’ensemble est surélevée d’une hauteur de 2m environ. Toute l’ossature est en fer. Les poteaux métalliques large de 50cm retiennent et arment une double cloison de briques posées. L’air aspiré sous le bâtiment, par des orifices ménagés entre les briques, circule ainsi librement entre les deux parois. L’évacuation de l’air réchauffé s’effectuait à l’origine en partie autre des pignons et par un lanterneau de faitage. A cette ventilation naturelle interne, et de structure s’ajoute la ventilation traversant des pièces ouvertes des deux côtés, la façade principale étant tournée vers la mer.

 

Peu après la construction, l’ossature extérieur fut entièrement habillée de maçonnerie (d’apparence classique pour accentuer le caractère officiel ; à cette occasion, on supprima le poteau d’axe de la façade du rez-de-chaussée afin de placer l’entrée principale dans le milieu du bâtiment (ce qui est théoriquement impossible dans un édifice à 4 travées.) la solution adoptée à cet effet est d’ailleurs tout à fait originale.

 

Vers 1900, deux pavillons furent accolés à l’arrière du bâtiment pour y installer des sanitaires, salle de bain et office. La grande terrasse, soutenue par de piliers en bloc de latérite taillé taillées à la façon des meulières, fut édifiés sur deux côtés, ainsi qu’un escalier en béton armé, en forme de fer à cheval pour y accéder.

A la même époque, le cloisonnement intérieur fut modifié et un très beau mobilier fut livré dont il reste un buffet en bois plaqué dans l’ancienne salle à manger à l’étage.

Une série de quatre rangées de piliers à l’extérieur servit à porter la toiture d’une construction au mur de bois à usage de bureau. Cette nouvelle disposition permit d’affecter la résidence exclusivement à l’habitation du gouverneur.

L’ensemble des aménagements se complétèrent d’un beau jardin sur le devant, de plusieurs bâtiments annexes sur l’arrière, et d’un petit théâtre aujourd’hui en ruine.

Ce palais du gouverneur a servi de bureau à quatre gouverneurs :  Louis-Gustave Binger, Eugène Bertin, Louis Mouttet et Henri-Charles Roberdeau. En 1980, il a été reconverti en musée du costume.

Source : collette bernard, la conservation, la protection et la sauvegarde du patrimoine….

12 décembre 2019

L’inconséquence des ivoiriens, dommage !

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LA LETTRE A COLETTE

Depuis 4 jours, nous suivons avec beaucoup d’intérêt la grève en France. Elle a pour cause le rejet du projet de réforme des retraites. Ce projet est jugé inéquitable, et les opposants dénoncent l’allongement de la durée de cotisations et la baisse du niveau des pensions. Nous avons décidé de nous attarder sur cette grève, parce qu’il nous a semblé juste de saluer la cohésion des grévistes et l’indifférence des indifférents. Lorsqu’un mouvement d’humeur d’une catégorie de personnes est en cours en France, nous observons un type particulier d’union sacrée des concernés et généralement un silence légitime des autres. On se dira que c’est tellement normal qu’il n’y a aucun intérêt à spéculer sur ce comportement. Mais imaginez un seul instant que le même genre de situation se produit sous les tropiques. Une partie des agents de l’Etat, non satisfaite des reformes de retraite devant se répercuter sur eux et leurs enfants décident d’observer un arrêt de travail. Le contenu de leur plateforme revendicative est clair et mieux, les grévistes, pour montrer leur bonne foi observent le service minimum. A votre avis qui sera au journal de 20h pour agresser verbalement les grévistes tout en égrenant les actions menées par le gouvernement depuis son arrivée ? Soit des individus qui ne savent presque ni lire ni écrire et qui sont à peine concernés par le mouvement de grève, soit des personnes concernées par la plateforme revendicative. Sinon, on verra l’association des microbes républicains, le club des gérants de fumoir du parti de droite ou le rassemblement des enseignants centristes bénéficier de temps de parole sur la chaine de télévision nationale, on les verra aussi dans les colonnes de la presse proche du pouvoir, ou sur les réseaux sociaux entrain de démonter les différents points de la grève. Pourtant à y regarder de près, ces défenseurs du pouvoir ignorent tous des causes du mouvement ou bien sont très concernés par les effets néfastes de la mise en application de la réforme. Mais pour faire plaisir aux autorités, ou pour justifier des miettes perçues sous une table, nous les verrons insulter les pauvres grévistes, justifiant avec des arguments farfelus le bienfondé de la reforme objet du mécontentement.

 

En 2009, l’Etat de Côte d’ivoire procédait à un glissement catégoriel suivi d’une revalorisation indiciaire de tous les fonctionnaires du public. Le président d’alors avait payé les 50% des avantages liés à ce changement. Alors, lorsque le nouveau pouvoir s’est installé, les fonctionnaires ont attendu deux ans pour reprendre les négociations pour le paiement des autres 50% et mieux le paiement du stock des arriérés liés au 50% précédents. Il n’en fallait pas plus pour que certains agents de l’Etat, bien que concernés par l’injustice se réclament proche du pouvoir pour insulter gravement les grévistes. Ils iront jusqu’à égrener le chapelet des réalisations du président en deux ans. Ce qui devrait justifier une trêve éternelle en Côte d’Ivoire. A leur suite, ce sont les faussaires des réseaux sociaux qui sortiront de leur laboratoire avec un document mensonger, falsifié pour indiquer que les fonctionnaires inconséquents auraient renoncé au stock des arriérés. Lorsqu’Amadou Gon a reconnu que l’Etat devait à ses agents, pour ensuite indiquer que cet argent serait intégralement payé. Nous avons pensé que les pourfendeurs des grévistes renonceraient à leur 50% restants. Piètres inconséquents.  

 

Un autre cas très édifiant a attiré notre attention sur le manque de cohésion de nos compatriotes. L’an dernier, des fonctionnaires souhaitaient la revalorisation des primes des examens à grands tirages, la suppression des cours de mercredi, l’augmentation des indemnités de leur logement… Sortant d’une série de grèves, et surtout qu’il y’avait amalgame entre prime et indemnité, nous-nous en sommes démarqués. Alors qui est apparu pour régler les comptes aux grévistes avec des propos acerbes ? Les répondeurs automatiques du net et une association baptisée les mères indignées. A lire le nom « mères indignées » on croirait qu’il s’agit d’entité impliquée dans la quête de trajectoire pour les enfants en perte de repères, de mamans spécialisée dans le don d’alerte précoce chaque fois que le système scolaire tanguerait. Que non, ces dames (surtout des femmes) qui dans les normes doivent jouer les courroies de distributions entre les instituteurs et leur tutelle n’ont pas hésité à traiter les agents de paresseux, de mal formés (ironie)… sont-elles un contre syndicat ou chargée de « médiation entre les différents acteurs du système… » comme le slogan l’indique. Souvent, certains propos injurieux vis-à-vis des grévistes devraient plus être l’apanage des autorités, qu’une partie de la population contre les victimes du système. Et brusquement, nous n’entendons plus ces mamans dites indignées. Si vous les connaissez, veuillez leur rappeler qu’un accent a été mis sur le « non » aux violences faites aux femmes la semaine dernière, aucun message de leur part, des artistes qui exhibent leurs fesses ont reçu 20 millions de la part de certaines autorités et « miss mathématique » n’a jamais été reçue par ces autorités encore moins une aiguille de leur part. Chères mamans indignés et tous ces parents apparus sur les antennes pour condamner les acteurs du système dans le but de plaire aux décideurs de ce pays, sachez que  vos enfants (élèves) tournent des films X dans les maisons inachevées après les avoir transformées en fumoir. Plus grave, les apprenants de certaines localités se sont déjà mis en congés de noël depuis vendredi dernier en faisant usage d’arme de guerre. Il se raconte qu’il y’a eu mort d’homme au centre ouest. C’est à ce niveau qu’elles sont attendues et non se substituer aux autorités pour démonter les plateformes revendicatives.

 

Enfin, plus près de nous, il y’a eu le cas des C.N.I. il ne s’agissait pas d’un mouvement d’humeur généralisé, mais une frange de la population qui à défaut d’avoir cette pièce gratuitement proposait la diminution du cout. Un père de famille qui a 5 enfants, deux épouses et 3 pupilles en âge de s’en faire établir payera pour 9 personnes. Les cas où certains devront se saigner pour leur entourage sont nombreux. Et la pose de la requête était une relation de politique (opposition) à politique (pouvoir), donc, que ceux qui hyper nanties pouvaient payer pour tous leur village et même leur département et région n’empiètent pas sur les motivations de ceux qui souhaitent soit la gratuité, ou la diminution. Ah non ! il n’en fallait plus pour que les experts viennent démontrer la nécessité de faire payer la C.N.I à 15000 frs. Ignorant que nous sommes le seul pays dont des citoyens circulent dans le monde avec une carte d’identité périmée et dont l’établissement à grand tirage est toujours subordonné à l’élection présidentielle.

 

Il y’a quelques années, tu me posais la question de savoir quand « allons-nous atteindre l’homme blanc », je t’ai alors répondu que pour atteindre quelqu’un il faut être sur la même trajectoire d’évolution mentale que lui. Souvent, nous apprenons qu’il y’a grève à RFI. Nous nous disons que les journalistes de RFI ont un malentendu avec leur boss du groupe Radio-France. Non ! il s’agit par moment de soutenir des câbleurs et ingénieurs de son de Monte Carlo Doualiya. Vous avez bien lu, juste pour soutenir une radio sœur.  Mais attendez que la même situation se produise en Afrique, le même soir vous aurez les pourfendeurs des grévistes au sein de leur corporation. L’Africain vit avec son virus et ses bactéries autour de lui et c’est lui-même. Avec le temps, c’est ce miasme morbide qui viendra réécrire l’histoire en taxant les autres de responsable de ses malheurs, de responsable de la fuite de ses cerveaux, et de la mort de ses patriotes ou panafricanistes.  Bomou Mamadou oui « C’est moi »

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