Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La petite vision d'Omar
La petite vision d'Omar
Publicité
Archives
25 février 2016

LA LETTRE A COLETTE DU LUNDI 18-08-2014

285608_535058573186298_775101825_n

LA LETTRE A COLETTE

 

LES COMMUNES D’ABIDJAN ONT-ELLES VRAIMENT UN MAIRE ?

Il y’a quelques années, les autorités ivoiriennes procédaient à la création d’une nouvelle entité nommée District dont le cahier de charge allégeait les taches des maires : initiatives et assainissements, gestion du terrain urbain, création et entretien des espaces verts, des pistes rurales, délivrance des autorisation des transports, entretien des signalisations routières, gestion de l’hygiène et de la santé publique, réalisation et gestion des point de groupage des ordures, le transport de ces ordures jusqu’au point de traitement, lutter contre l’insalubrité, la pollution et les nuisances, réalisation des ouvrages hydrauliques, assainissement et électrification…  (Extrait du Journal Officiel du 18 Aout 2003).

Finalement, que devient un maire à Abidjan après qu’il ait été dépouillé de toutes ces prérogatives ?

 Dans les normes, la pré collecte des ordures incombe aux différents maires. Ils ont en charge, le balayage, le rassemblement, des ordures dans les espaces de pré collecte, d’où l’entreprise commise par le district  ex : ANASUR. Hélas le constat qui s’impose, c’est que quand les ordures prennent l’aspect de colline dans nos quartiers, lorsqu’il est difficile, voir impossible d’accéder à certains endroits à cause de la puanteur, qui est responsable ? L’ANASUR, la mairie, ou le district ? L’on assiste à des situations où se sont les usagers eux même qui se cotisent pour bénéficier des services de certains privés. 

Concernant la voirie, notons qu’il existe au niveau de nos routes, des voies communales qui regroupent un réseau à l’échelle locale géré par les différents conseils municipaux et d’autres faisant partie du domaine départemental, ici le district. Ex : la voie d’Adjamé qui part du quartier Latin jusqu’à Bracodi en longeant la sortie du pont piéton est une voie communale. Cependant, de l’indenié aux 2 plateaux en longeant Agban, nous avons affaire à une voie du domaine du district. Contrairement à une idée répandue, ce n'est ni la taille de la voie, ni son importance, ni la densité de la circulation qui conditionnent le régime communal ou publique  mais le seul critère de la domanialité : la décision de classement (ou de déclassement).  Vue le budget des mairies, et sachant ce que coute une route, tout maire qui promet une route lors des campagnes n’est rien d’autre qu’un marchand d’illusion. Le plus grand acte qu’il est à mesure de poser, c’est juste l’entretien des voies communales. Sinon à travers le peu qui nous a été enseigné par les sachant, seuls le Ministère des Infrastructures Economiques par le canal de l’AGEROUTE peut construire une route et non un maire.

Que dire du nettoyage des caniveaux ?

Nous avons tous été heureux de constater il y’a deux mois, des travaux au niveau du quartier Sans-manquer Abobo et à Willi prolongement CRS. Renseignement pris, il s’agirait d’un projet financé par une institution internationale.

Au regard donc de tout ce qui précède, il ressort que se soit au niveau de l’entretien des routes, des déchets, des caniveaux à curer, nos élus locaux d’Abidjan ne font absolument plus rien. Même la délivrance des actes de naissances, des documents légalisés… leurs états civils baignent dans une corruption indescriptible. A quoi servent donc nos mairies d’Abidjan ?

Collecter les taxes dans le cadre des ODP, maquis, commerces, wôrô-wôrô… utiliser ensuite  66% de ces fonds comme salaire de leurs cousins et beaux frères constituant l’essentiel de leur personnels, une autre partie servira à offrir le pèlerinage à 50 personnes, à organiser « Mahouloud, ou Noel des enfants », ou encore à des projets n’impactant nullement sur le développement de leur commune. Il y’a quelques années la RTI nous présentait un reportage de 10 mn au JT : le maire de Marcory pour occuper sa jeunesse, offrait une tonne de damier et d’Awalé. Inauguration de la maison des jeunes d’Adjamé,… qui n’a pas été heureux à l’époque lorsque Mel Théodore illuminait la riviera II et le prolongement de la rue Bunker Washington jusqu’à Ste Jean, hélas qu’ont fait ses successeurs pour l’entretien ? Doukouré s’est engagé dans la construction d’un marché gigantesque en face de Ficgayo, il aurait été commode que Kafana poursuive le chantier. Non, celui-ci a décidé de construire un nouveau marché à GESCO, Mme Aka Anghui refuse de chasser ces dames qui ont carrément installé le marché de Gonzague sur la voie internationale, M. Tounkara vient de nous offrir une gare ultra-moderne, pendant ce temps, que fait t-il pour contraindre les transporteurs à quitter la rue ?  M. Sylla a inauguré il y’a quelques semaines un hôpital à Nanguy Abrogoua. Lors de l’inauguration, une chute et des blessés. Nous avions alors crié à quelques chose malheur est bon, l’hôpital inauguré accueillera ses premiers patients. Oôô !!! Non, les blessés ont tous été évacués ailleurs. Et cela avec la caution de M. Ouattara présent sur les lieux. A l’entrée de Niangon Nord entre l’Etat civil annexe et l’église Ste Rita, deux bouches d’égout ont explosé au milieu de la chaussée depuis des mois, offrant le spectacle d’excrément humain tout frais aux riverains. Idem pour le plateau Dokui entre la Cité Azur et l’Eglise Ste Monique (toujours une église à coté on dirait c’est fait exprès) le même spectacle. Qui a oublié cette misère faite aux populations de Yopougon lorsque les eaux de WC et de la SODECI ont scellé un mariage à la Cité COPRIM, servant un cocktail que dis-je une solution digne de laboratoire de déchets toxiques aux particuliers qui ne réclamaient rien d’autre que l’entretien par M. Kafana et la SODECI ?

Pourquoi nos élus d’Abidjan nous torturent tant et «  çà va pas quelque part » ? Parce que l’Etat s’est engagé dans un processus de démembrement fallacieux (district, conseil régional, haut gouverneur de district avec rang de ministre) calqué sur les méthodes occidentales, sans tenir compte des réelles aspirations des populations, sans informer sur le cahier de charges  et compétences réelles. Lorsqu’il y’a disfonctionnement, à qui s’en plaindre ?  Brefs, ne nous illusions pas, tout est fait à dessein, il s’agit pour le pouvoir central de donner l’impression aux populations,  qu’elles ont des interlocuteurs, et tout le monde « mange » au détriment des analphabètes. Le président disait lors de sa campagne qu’une fois au pouvoir, il ferait un véritable toilettage au niveau de la décentralisation, mettrait en place une vraie politique reposant sur les critères démographiques, les besoins et donnerait les moyens adéquates pour une gestion autonome. Nous sommes à un an des élections et rien n’est fait. Bien au contraire, il a préféré s’entourer d’individu ayant l’étiquette de ministres, maire, député, mari de député. Il y’a quelques mois un ami ingénieur BTP, me disait qu’une des solutions pour une prise en considération des problèmes des communes d’Abidjan était la suppression des « maires », et procéder à la nomination d’un ministre résidant dans chaque commune. Why not ? 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité